80% des fumeurs ont essayé d'arrêter sans y parvenir
Une nouvelle enquête permet de mieux appréhender les comportements d’aujourd’hui vis-à-vis du tabagisme et de l’arrêt du tabac. Il apparaît ainsi que plus des trois quarts des fumeurs français (79 %) ont déjà tenté d’arrêter la cigarette sans y parvenir, et plus de 75 % ont même été jusqu’à fois tentatives infructueuses.
Parmi les Français ayant essayé d’arrêter de fumer, 59 % ont déclaré qu’ils avaient uniquement utilisé leur volonté pour éliminer le tabac de leur vie, 39 % ont utilisé les thérapeutiques de substitution nicotinique et 32 % ont tenté le sevrage ou l’arrêt progressif de leur consommation de cigarettes.
L’étude révèle également que 27 % des fumeurs ont envisagé de prendre un rendez-vous avec un médecin pour discuter de l’arrêt du tabac. En outre, 15 % des fumeurs français n’envisagent absolument pas de parler de l’arrêt du tabac avec un médecin.
Pourtant comme le rappelle le Pr. Dautzenberg, “Le tabac est une arme mortelle, il provoque 66 000 morts par an en France, soit 180 décès par jour. Un milliard de morts sont attendus au 21e siècle et ce sans compter les maladies cachées. En effet, le tabac joue un rôle aggravant dans de nombreuses maladies notamment la maladie d’Alzheimer, contrairement à ce qu’avait fait croire l’industrie“.
Autre constat de l’étude, près de 70 % des Français estiment que le tabagisme est un choix de vie. Néanmoins, 77 % des fumeurs sont conscients de l’effet néfaste du tabagisme sur leur santé, contre 77 % qui considèrent que le tabac provoque des maladies mortelles, 68 % qui pensent qu’il génère une accoutumance et 66 % qu’il rend psychiquement dépendant.
“L’addiction est définie comme un processus selon lequel un comportement qui permet d’éprouver un plaisir, soulager uen tension interne est répété malgré les efforts. C’est une perte du contrôle du comportement qui est poursuivi malgré ses conséquences négatives. Le tabac entraîne une dépendance dont les caractéristiques sont communes à l’ensemble des drogues licites (alcool) ou illicites (cocaïne, opiacées, cannabis…)“ rappelle le Pr. Henri-Jean Aubin, psychiatre et addictologue.Enfin, plus d’un fumeur sur deux (55 %) pensent qu’ils prendraient rendez-vous avec un médecin si le tabagisme était considéré comme une maladie à part entière. Les trois quarts des médecins pensent que cette assimilation aurait un impact positif sur les fumeurs et 60 % pensent que cela amènerait un plus grand nombre de personnes à consulter pour arrêter de fumer. Ils souhaitent que cette reconnaissance et ce soutien émanent du gouvernement (61 %), des fumeurs (57 %) et du grand public (54 %).Luc Blanchot
Sources :
RelaxnewsCommuniqué Pfizer – 10 mai 2010Cette enquête a été réalisée par YouGov pour Pfizer, en novembre et décembre 2009, auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1 003 fumeurs de 16 ans et plus interrogés en ligne et par téléphone.Click Here: NRL Telstra Premiership