Anorexie : la piste génétique pourrait permettre la mise au point de traitements
Lors des conclusions des Journées Nationales de laDiététique, les experts ont dressé un tableaudes victimes d’anorexie mentale. L’anorexie touchait 2% des adolescents, il y a 10 ans, contre 5 % aujourd’hui. Secaractérisant par une perte de poids de plus de 15 %, cettemaladie peut entraîner le décès chez 15à 20 % des patients anorexiques hospitalisés. Bienque les principales victimes soient des jeunes fillesdésireuses de s’identifier aux mannequinsféminins, la maladie touche également de jeunesgarçons, des adultes de 30 à 40 ans et même despersonnes âgées pour qui cette maladie serait un moyende refuser le placement en institution.
La même semaine, la première mutationgénétique associé à l’anorexievient d’être découverte par une équipehollandaise. Cette caractéristique est associéeà la production d’une protéine régulantla prise de nourriture et pourrait expliquer une minorité decas d’anorexie. Selon les résultats del’enquête, cette mutation est présente chez 4,5% des personnes non-souffrantes et chez 11 % des anorexiques. Legène étudié est responsable de la productionde la protéine AgrP. De fortes concentrations inhibentl’activité de certains récepteurs neuronauxappelés récepteurs à mélanocortine, cequi entraîne la sensation de faim. Deprécédents travaux avaient lié une“sur-inactivation“ de ces récepteurs avecl’obésité. Cette étude suggèrequ’à l’inverse, une “sous-inactivation“ seraitliée à l’anorexie. D’un point de vuebiologique, l’anorexie serait donc l’opposé del’obésité. Les chercheurs espèrent voircette piste génétique déboucher sur la mise aupoint de médicaments. Une étude israélienneindiquait en mars 2001 qu’un autre gène, le COMT,pouvait constituer un facteur de risque s’il étaithérité de la mère et du père.Cependant, les facteurs génétiques ne sauraientexpliquer à eux-seuls cette maladie. Le traitement consistegénéralement en une psychothérapie qui vapermettre d’engager le dialogue avec l’adolescente. Unmédecin généraliste assure alors, enparallèle, le suivi du poids et de l’état desanté. Dans les cas graves, une hospitalisation est souventnécessaire.
Source : Molecular Psychiatry, April 2001, Vol. 6,n°. 3, pp. 325
Molecular Psychiatry, March 2001, vol. 6, no. 2 pp. 243-245Click Here: Fjallraven Kanken Art Spring Landscape Backpacks