« Jeune et Golri » sur OCS : Pourquoi la série d’Agnès Hurstel n’est pas une comédie romantique mais un « buddy movie »
Déjà connue des amateurs de stand-up et des auditeurs de France Inter, l’humoriste, mais également scénariste et actrice, Agnès Hurstel va bientôt débarquer sur grand écran avec les films Z comme Z de Michel Hazanavicius, Un homme heureux avec Fabrice Lucchini, et un autre avec Dany Boon. Ah, non, ce dernier est devenu la série Jeune et Golri, qu’elle a co-créée avec Victor Saint-Macary et Léa Domenach et dont elle tient le haut de l’affiche, dès jeudi sur OCS Max et en intégralité à la demande.
Le vieil homme et son chat
« J’avais un traitement de 15 pages pour une comédie populaire, et donc forcément avec Dany Boon, raconte et plaisante à moitié Agnès Hurstel. Mais cinq minutes après l’avoir présenté aux producteurs Michael Gentile et Lauraine Heftler de The Film TV, tout le monde a compris que ce serait une série avec des épisodes 26 minutes. » Et une histoire inspirée de sa vie, lorqu’à 24 ans, elle a rencontré un homme plus âgé et est devenue la belle-mère… d’un chat. « Ce chat est un peu la muse du projet, commente-t-elle. Mon seule en scène parlait déjà de comment, quand tu es jeune, tu n’as pas envie de devenir parent, d’entrer dans ce monde d’adultes, de responsabilités. Or, je voyais autour de moi des amies devenir belle-mère avant même de penser à être mère. »
« Un “buddy movie” entre la grande débile et la petite intelligente »
Agnès Hurstel a donc son sujet, mais aussi un univers avec le stand-up, « une jungle dont je voulais parler », et même des rêves de comédie romantique à la Coup de foudre à Notting Hill et Quatre mariages et un enterrement. « Je voulais que ce soit le point de départ, mais pas le coeur de la série ». Il faut ainsi non pas trois épisodes mais trois secondes et un défi débile pour que son double fictionnel, Prune, tombe amoureuse du « vieux » Francis, parfait Jonathan Lambert.
« La série a les atours d’une rom com, évoque le stand-up, mais en vérité, c’est surtout un buddy movie entre l’héroïne et la petite », révèle la cocréatrice. Car Francis a caché qu’il avait une fille de six ans, Alma, comme Prune lui cachera qu’elle a décidé d’en faire le sujet de son spectacle. « C’est une dynamique à la Laurel et Hardy, Dumb et Dumber, entre la grande débile et la petite intelligente, qui de pire ennemie va devenir sa meilleure amie, son premier public. »
Des scènes drôles comme dans la vraie vie
Autant dire que le casting d’Alma était essentiel à la réussite de Jeune et Golri. « C’était pendant le premier confinement donc ce n’était pas facile, se souvient Agnès Hurstel. On a reçu plein de cassettes d’essai, mais Jehanne Pasquet a fait très vite la différence. Elle était trop forte, elle avait même plus tourné que beaucoup d’entre nous. Avec la réalisatrice Fanny Sidney, on a passé des après-midi entiers à créer une relation de confiance, un vocabulaire commun, un espace pour l’improvisation. Car tu n’as que quatre heures par jour pour tourner avec les enfants, et on avait que 20 jours pour mettre en boîte toute la série. »
L’esprit « film de potes » ne tient pas qu’au « couple » principal, et déteint sur les autres relations et personnages. Les scènes entre Prune et sa meilleure amie Adé (Marie Papillon) durent ainsi souvent plus longtemps qu’elles ne le nécessitent, et les amènent vers autre chose, souvent une bonne crise de rire. « Mais ce n’est pas l’impro, réagit l’humoriste. Tout est écrit. Je voulais qu’il y ait des scènes de vie dans la série, que l’enjeu de départ ne soit pas celui de la fin de la scène, que ce soit très oral, très naturel, et non programmatique comme dans beaucoup de sitcoms. » Dans le même ordre idée, si Jeune et Golri revient pour une saison 2 (on croise les doigts), Agnès Hurstel promet « quelque chose d’autre, qui se passe longtemps après ».
Click Here: Williams Racing Suit