Nice : Avec Delicity, la plateforme niçoise de livraison de repas, « le restaurant, le livreur et le client sont gagnants »
C’est l’histoire de trois anciens collègues niçois qui ont décidé de tout quitter et de se lancer dans la création d’une plateforme de livraison de repas « équitable ». Après avoir commandé, via une application connue, une pizza trop chère comparée à son prix en restaurant, Raphaël Pousse, Kevin Favergeaud et Alexandre Aruchumian rêvent de donner aux restaurateurs et aux livreurs une « meilleure rémunération ». Depuis un an, ils ont fait de ce rêve, une réalité avec une liste de « plus de 400 livreurs » et près de 200 restaurants, qui ont fédéré au concept Delicity.
« Le but, c’est de reconnecter les restaurateurs avec leurs clients, indique Alexandre Aruchumian, un des fondateurs du site. Nous, on est le point de contact qui assure la qualité du service. » Avec ses associés, il voulait « renverser l’équation des grandes plateformes où il y a un gagnant et trois perdants. Avec Delicity, tout le monde gagne ».
D’abord, le restaurant. « Là où Uber prend 36 % de commission, on ne prend qu’un euro de frais de service », affirme le cofondateur. Un détail qui change tout pour Nina qui travaille au Beyrouth Café, un restaurant libanais familial qui propose de la nourriture traditionnelle faite maison. « Pendant le confinement, on a cherché à développer un service de livraison. On a débuté avec les trois, Uber, Deliveroo et Delicity. Mais depuis juin, on ne collabore plus qu’avec la plateforme niçoise. Les autres, elles ne sont pas viables sur le long terme. On vendait à perte. »
C’est aussi un « partenariat local de confiance et de proximité » qui rassure la restauratrice : « Avec Delicity, on propose à notre clientèle un nouveau service que nous ne pouvions pas gérer seuls. C’est un outil flexible qui s’adapte à nos besoins et à notre capacité. Et en plus, on sait qu’on peut se fier aux livreurs. »
« Comme une grande famille »
Selon les créateurs du site, les livreurs aussi sont gagnants. Aziana confirme. Il a commencé avec Deliveroo il y a trois ans. Aujourd’hui, il alterne entre Uber et Delicity « parce que le rendement n’est pas le même et que c’est nécessaire pour avoir un salaire ». Il compare : « Quand je livre en ville, je vais gagner au minimum 4 euros par course. Avec les autres, je peux me retrouver avec 2,50 euros, presque deux fois moins. En plus, je peux attendre longtemps avant de partir livrer car la relation avec les restaurants n’est pas la même, ce n’est pas le même respect et les mêmes attentes. »
Ce qui l’a convaincu dans cette entreprise locale, c’est « son côté humain ». « Si j’ai un problème, je peux les appeler directement. Avec les autres, ils nous disent d’envoyer un e-mail. Il n’y a pas de vrais contacts. Dans cette start-up, on se connaît tous pratiquement, on est comme une grande famille ». Alors, il n’attend plus qu’une chose : « Que Delicity se développe assez pour ne plus avoir à travailler pour les grandes plateformes, ou alors elles devront s’aligner ». Il ajoute : « En plus, c’est Niçois, c’est Français, il y a forcément une grande fierté. »
Une application et le lancement dans d’autres villes
Quelle est donc la recette des startupeurs ? Alexandre Aruchumian développe : « On a fixé une base au kilomètre. Le restaurateur sait donc ce que lui revient sa livraison, c’est lui qui est libre de fixer ses critères. Et ce système permet au client de payer moins cher puisque, sans les 30 % de commission, le prix du plat ne sera pas augmenté pour essayer de rentabiliser ». Et s’il n’est pas content, « le client peut directement voir avec le restaurant ». « On est plus sur une fidélisation qu’une acquisition. On complète Uber et Deliveroo sur ce point-là. »
Les Niçois ne s’arrêtent pas là. Le site permet également de réserver sa table, « en évitant de payer 2,50 euros en plus par personne, ce que prend Lafourchette », précise l’un des fondateurs. « Jusque-là, on ne cherchait pas à être rentable. On s’était dit qu’on le deviendrait, si on se déployait. » La prochaine étape donc, c’est de conquérir la France. « On se développe à Antibes, Cannes, Sophia Antipolis. L’objectif c’est qu’au début 2022, ce soit Bordeaux, Lyon et Paris. » En attendant, le « cadeau » du premier anniversaire de la plateforme, c’est une application mobile disponible pour tous les utilisateurs.
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