Grippe A : 22 décès en une semaine
Depuis la semaine dernière, l’Institut national de veille sanitaire (InVS) a recensé 22 nouveaux décès liés, directement ou non, à la grippe H1N1. “Habituellement, avant cette accélération, le rythme était de 8 à 10 décès hebdomadaires“ a indiqué Françoise Weber, directrice de l’InVS. Cela rapporte à 68, le nombre de personnes décédées depuis le début de l’épidémie en France métropolitaine, dont 6 qui ne présentaient aucun facteur de risque. Avec près de 730 000 consultations la semaine dernière, la grippe A est en pleine progression. Il s’agit de la première vague épidémique. La hausse des consultations est particulièrement marquée chez les 5-14 ans. Selon l’InVS, le virus H1N1 représente la quasi-totalité des virus grippaux isolés ces dernières semaines. Il a donc largement pris le pas sur la grippe saisonnière. Si les consultations augmentent, le recours aux urgences pour grippe reste stable. “Les gens ont suivi nos recommandations, inutile d’aller aux urgences de façon systématique ; elles doivent être réservées aux cas graves“, explique Françoise Weber. “Si vous avez simplement de la fièvre ou des courbatures, c’est votre médecin traitant que vous devez aller voir d’abord“, ajoute Roselyne Bachelot.“L’augmentation de l’incidence de la grippe s’accompagne hélas, sans surprise, de celles des formes graves et des décès“, indique la ministre de la santé. En effet, les hospitalisations augmentent de façon significative. En une semaine, 43 patients ont été hospitalisées pour cas graves, soit 357 depuis le début de l’épidémie. Plus d’une centaine sont encore en service de réanimation ou de soins intensifs. Les enfants de moins de 15 ans représentent 18 % d’entre eux, les 15-64 ans 74 %. Près de 20 % des ces cas graves surviennent chez des personnes sans facteur de risque. Selon la ministre de la santé, ces nombreuses hospitalisations couplées à l’accélération de l’épidémie, doivent nous préparer “à observer les premières tensions sur le système hospitalier“. Alors que nous traversons la première vague épidémique, nous devons nous attendre “à voir circuler le virus pendant plusieurs mois, jusqu’à ce que la population soit immunisée“, prévient Roselyne Bachelot. Sarah LaînéSource :Conférence de presse au Ministère de la santé – 27 novembre 2009Bulletin grippe A/H1N1, InVS – 27 novembre 2009Click Here: cheap all stars rugby jersey