Publié début juillet 2001, le rapport de laCommission européenne relatif à la surveillance desrésidus de pesticides dans les productionsvégétales a bien failli passer inaperçu aumilieu de la torpeur estivale. Pourtant, en d’autrespériodes de psychose alimentaire, on peut supposerqu’il aurait eu l’effet d’une bombe. Lasynthèse des campagnes de contrôles des résidusréalisées en 1999 pointe du doigt une grande partiede nos fruits et légumes.
Cachés dans nos plats préférés, desproduits chimiques au nom barbare ont été mis enévidence par la Commission : “maneb“ dans les choux-fleurs,“endosulfan“ dans les melons ou de “chlormquat“ dans lespoires… Aucun de ces “passagers clandestins“ n’auraitdu s’y trouver ! Plus inquiétant encore, les expertseuropéens concluent “qu’il y avait des raisons decraindre qu’il y ait pu avoir un danger pour la santé,notamment pour les groupes à risque comme les jeunesenfants“. Le rapport épingle particulièrement lespoivrons avec dans de nombreux cas la présence de deuxpesticides (endosulfan et méthamidofos) dans desconcentrations supérieures aux limites acceptables.
Risque-t-on pour autant de s’intoxiquer en mangeant despoivrons ? Non, répond le Ministère del’Agriculture dans un communiqué rassurant du 31août 2001. “Les lots de poivrons non conformes provenaientd’autres pays européens. Ils ont étéretirés du marché et détruits. Pour lacampagne 2000/2001, les contrôles réalisés parles services de la Direction générale de laconcurrence, de la consommation et de la répression desfraudes n’ont pas mis en évidence de dépassement delimite maximale de résidus sur poivrons pour la substanceactive concernée“. Les concentrations maximad’endosulfan sont actuellement l’objetd’évaluation de la part de la CommissionEuropéenne. Mais dès l’an 2000, la France aanticipé en abaissant le seuil maximum.
Au subjonctif prudent de la Commission Européenne, leMinistère répond en soulignant “qu’undépassement ponctuel de la teneur maximale autoriséeen pesticides ne saurait être interprété commeprésentant nécessairement un danger pour lasanté du consommateur. En effet, une importante marge desécurité est associée à ladéfinition de cette valeur limite. En revanche cedépassement est le signe d’une mauvaise pratiqueagricole“.
Source : Communiqué de presse duMinistère de l’Agriculture du 31 juillet 2001
Rapport de la Commission européenne relatif à lasurveillance des résidus de pesticides dans les productionsvégétalesClick Here: camiseta boca juniors